文摘
Le mycosis fongoïde granulomateux (MFG), décrit pour la première fois en 1970 par Ackerman, comporte des granulomes dermiques épithélioïdes lymphohistiocytaires sans nécrose avec architecture périphérique palissadique. Le mycosis fongoïde interstitiel (MFI) se définit par un infiltrat lymphohistiocytaire dermique interstitiel abondant, souvent périvasculaire et péri-annexiel. L’épidermotropisme et la présence d’un clone T permettent de faire la différence avec un granulome annulaire ou une morphée inflammatoire. Dans la littérature, ces deux formes sont décrites comme distinctes. Nous rapportons 6 cas de MFI et de MFG dont quatre comportent, à la fois ou échelonnées dans le temps, des formes histologiques interstitielles et granulomateuses.ObservationsCinq femmes et un homme avaient des plaques infiltrées (5), avec, dans un cas, une chalazodermie généralisée associée ou des papules évocatrices d’un pityriasis lichénoïde (1 cas). Dans tous les cas, il y avait un épidermotropisme et un clone T détecté en PCR. Dans un cas, l’infiltrat était purement interstitiel, dans un cas strictement granulomateux. Les 4 autres cas présentaient les deux types d’histologie, soit de façon simultanée sur un même prélèvement pour deux d’entre eux, soit sur deux prélèvements successifs pour les deux autres.DiscussionDans notre série, il y a une coexistence des deux formes histologiques dans le temps chez un même patient, ce qui souligne le caractère artificiel de la distinction entre MFI et MFG, les aspects granulomateux pouvant correspondre à une évolution, dans le temps, des formes interstitielles. Pour corroborer cela, la présentation clinique n’est pas spécifique d’une forme ou de l’autre et la chalazodermie, classiquement rapportée aux MFG, apparaît finalement comme inconstante et non spécifique.